Nadège, traileuse paléo

Nadège, traileuse paléo

Pour celles et ceux qui auraient encore des doutes sur les bienfaits du paléo et sa compatibilité avec une pratique sportive, voici l’histoire de Nadège. Traileuse et paléovore, elle nous dévoile tout. De sa découverte du paléo à sa gestion des courses, en passant par les repas en famille.

Paléo trail témoignage

Comment as-tu entendu parler du régime paléo ?

J’ai entendu parler de la méthode alimentaire paléo (je n’aime pas le mot régime), en milieu d’année 2016, sur la page facebook des Trails Entre Elles, un groupe de traileuses féminines que je suis depuis presque deux ans maintenant. Cela m’a intrigué, questionné. J’étais en recherche, à l’époque, de solutions à des petits problèmes de santé que mon médecin peinait à expliquer ou à comprendre (vertiges, fatigues, tendinites).

Quand es-tu toi-même passée au paléo ?

En mai 2016. J’ai d’abord été tentée de me « revitaliser » grâce à l’achat d’un extracteur de jus et à la pratique des jus de légumes et de fruits frais, à cette période, afin de régler des carences alimentaires (fer, hémoglobine….), puis je me suis renseignée sur la meilleure alimentation possible pour pallier à ces carences, j’en suis venue à l’alimentation Paléo de fil en aiguille, à force d’association d’idées, de témoignages…

Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ?

Je pensais que ça serait le sucre ou le pain du petit déj. En fait je pensais que ça serait le petit déj tout court. Depuis 35 ans je déjeunais un thé ou un chocolat chaud avec deux tartines de pain, beurre, confiture. Tous les matins, été comme hiver… Et je me régalais (enfin je le pensais). Mais j’avais faim à 10h30 en déjeunant à 7h et ce, tous les jours.

Passage à l’alimentation paléo, petits déj beaucoup moins sucrés. Des omelettes, des fruits secs, du cru, des jus… En fait ça a été une découverte d’autres goûts et finalement ça a été assez facile de s’y mettre. Maintenant, je ne reviendrais plus en arrière tellement je me régale le matin, plus de fringale en matinée, je tiens jusqu’au repas du midi.
 Les repas par habitude ou convenance sont remplacés par des repas d’envie, joyeux et colorés.
Et en plus j’ai pu conserver mon carré de chocolat noir 85 % le soir alors tout va bien 🙂

Comment as-tu surmonté cette difficulté ?

Nadège, traileuse paléoEn étant accompagnée. Ma fille en premier : « mais maman, c’est trop chouette de manger paléo ». Elle qui ne jure que par les fruits et les légumes du haut de ses 10 ans et cela depuis toute petite.

Puis par le livre Paléovaora Sportiva, qui m’a donné plein d’idées de recettes, plein de nouvelles choses à intégrer dans mon alimentation. La nouveauté est très motivante et quand tu constates ensuite que ça fait du bien à ton corps, la motivation en découle spontanément.

Ensuite, le chéri. Lui qui au départ me regardait bizarrement, a été vite conquis également. Le résultat sur sa santé et sa forme est égal au mien et tout ultra-traileur qu’il est, il est conquis par cette alimentation. Nous avons découvert tous deux, de nouveaux goûts, de nouvelles recettes, nous en découvrons encore tous les jours.

Qu’est ce qui a changé dans ton quotidien ?

Plein de choses. Je suis plus en forme, moins fatiguée. Finies les carences, tous mes taux sont remontés. J’ai la pèche, je performe en sport. Je n’ai plus mal au ventre (à part si je fais un écart incontrôlé), je ne suis plus ballonnée (finies les insidieuses flatulences pas très glamours). Je n’ai pas eu de migraine depuis alors que j’en avais une bonne par mois avant cela (je fais des migraines au sucre, ophtalmique et à la pression atmosphériques).

C’est un tout, je fais attention à mon alimentation, j’ai perdu 4kg, je me suis affinée (séchée), je fais plus attention à mon sommeil également. Je suis moins fatiguée, moins stressée et plus dynamique tout au long de la journée (quasi plus de coup de pompe).

Pratiques-tu un sport et si oui lequel ?

Oui, je fais de la course à pied et plus précisément du trail, depuis octobre 2014.
C’est l’augmentation des entraînements, de l’allongement des épreuves qui avaient fait que ma forme avait décliné. Changer d’alimentation m’a remis d’aplomb et m’a conforté dans l’envie de m’orienter dans les trails XL voir Ultra.
Prochain objectif, La Mascareigne à la Réunion le 20 octobre, 65km, 3500 D+. Et je me sens prête, en forme, bien entraînée.

Comment gères-tu ton alimentation dans ta pratique sportive ?

Ça a été le plus salutaire pour moi. De gros problèmes digestifs et un malaise sur la SaintéLyon 2015 (72km) que j’ai terminé malgré tout.

Un abandon lors d’un trail en mai 2016 m’a profondément marqué. Pas un gros trail, juste 34km, mais 34km affreux. Pas la pèche, aucun dynamisme et un gros problème avec les pâtes de fruits et pâtes d’amandes du commerce sans parler des boissons énergétiques. En gros, du 10ème kilomètre au 20ème, j’ai vomi, j’ai été perclu de crampes… J’ai abandonné au 24ème kilomètre.
Et là, je me suis vraiment posée les questions : Est-ce que je dois poursuivre le trail ? Suis-je faite pour les longues distances ? Que faire ?

J’ai complètement changé mes ravitos personnels. Maintenant je prends des fruits secs et je me fais ma boisson énergétique avec de l’eau, du miel, du sel, du citron, du thé… Plus aucun problème digestif depuis.

Qu’est ce qui a changé depuis dans ta pratique du sport ?

Nadège, traileuse paléoJ’ai surtout compris le problème de ma pratique alimentaire d’avant. Les pâtes blanches, au blé faisaient partie de mes prépas d’avant… Au secours, l’erreur… 🙁

Ce qui a changé, je suis méga en forme, c’est le top. Mes performances remontent en flèche, c’est même dingue, je n’en reviens pas moi-même. Mes copines m’appellent « La Gazelle ». Mon chéri me félicite sans arrêt et m’encourage.

J’ai envie de trail, j’ai envie de me tester, je me sens capable de… Je suis moins stressée, voire plus du tout, au départ des courses…

Je suis plus épanouie car mieux dans mon corps, dans ma peau, dans ma tête. Et oui, tout ça grâce à un changement d’alimentation, grâce au paléo.

Est-ce que tu es paléo à 100 %?

Je suis une jeune paléovore, alors je fais encore quelques erreurs (quoi, les haricots verts ne sont pas paléo ?), mais je m’en approche.

J’achète encore des trucs non paléo pour le fils de mon chéri qui a dû mal à adhérer et qui ne mange pas pareil chez papa que chez maman. Ma fille se contente de ce que je lui propose et adore le concept. D’ailleurs on en joue en faisant les courses (à la recherche de ce qui est paléo et de ce qui ne l’est pas). Mais les deux enfants sont en garde alternée donc paléo une semaine sur 2.
En tous cas, je tends à le devenir le plus rapidement possible.

Quels sont tes écarts et comment tu les gères ?

Je dirais presque qu’ils se gèrent tous seuls, par la répercussion désastreuse qu’ils ont sur mon ventre et ma digestion.

En fait, le plus difficile est quand je suis invitée chez des amis, non paléo, voir même extraterrestres d’une alimentation saine !!! Quelle stratégie adopter ? Ne rien manger, trier, faire la difficile, la malade ??? J’ai encore du mal avec ça. Mais de plus en plus de mes amis connaissent mon alimentation et font des efforts quand ils m’invitent et ça c’est super chouette.

Autrement, lors des « cheat meal », je suis en général super barbouillée après (je ne pensais vraiment pas que mon corps réagirait ainsi), je suis souvent en « presque » diarrhée (encore une fois c’est pas glamour) et du coup, je fais super attention les repas, les jours d’après !!!

Certifiée en santé & bien-être, en nutrition et en nutrition sportive, je m'intéresse à l'alimentation depuis bientôt 20 ans et j'ai pratiqué de nombreux sports. Tennis, basket, karaté, fitness, course à pied... J'ai également participé aux 24 heures du Mans roller, ainsi qu'aux Championnats d'Europe et aux Championnats du Monde de Speed-Badminton. Grâce à mes compétence et à mon expérience, je coache aussi bien des personnes dans un objectif de perte de poids, que des sportifs à la recherche d'une préparation alimentaire dans leur discipline.