Sport nature : choisir sa veste de pluie

Sport nature : choisir sa veste de pluie

Avoir un mode de vie paléo, c’est aussi faire du sport nature. Et qui dit nature, dit soumis aux intempéries. Pour autant, il serait dommage de se priver d’activité physique quand la météo est moins favorable. Avec un bon équipement, on peut rester actif toute l’année. Alors, comment choisir sa veste de pluie pour le sport outdoor ?

comment choisir sa veste de pluie pour le trail running

Les critères techniques

Pour être efficace, une veste de pluie destinée au sport nature doit répondre à certains critères, et les plus importants sont l’imperméabilité et la respirabilité.

L’imperméabilité

C’est évidemment la première chose que l’on va demander à une veste de pluie. Peut-être certain(e)s d’entre vous ont déjà eu la désagréable surprise de se rendre compte en plein footing que leur veste n’était finalement pas si imperméable que ça… Pour éviter les désagréments et les achats multiples, faisons un petit point technique.

L’imperméabilité, c’est la capacité d’un tissus à empêcher la pénétration de l’eau. On mesure en millimètres la pression d’eau qu’il faut pour que la matière commence à laisser l’eau pénétrer. L’imperméabilité d’un vêtement se mesure en Schmerber. Ça vous fait une belle jambe me direz-vous. Voici comment cela fonctionne : le vêtement est placé sous une colonne d’eau, et son imperméabilité correspond à la hauteur à laquelle les premières gouttes traversent le tissus. Cette hauteur correspond à la pression de la chute d’eau, et se mesure en millimètres. 1 Schmerber = une colonne d’eau de 1 mm.

Par exemple, j’enfile ma veste et je me place sous une colonne d’eau de 2 mètres, je suis au sec sous ma veste. Avec une colonne d’eau de 3 mètres, toujours au sec, etc. Avec une colonne d’eau de 5 mètres l’eau commence à traverser la veste. Sous la pression d’une colonne d’eau de 5 mètres (soit 5.000 millimètres), ma veste n’est plus imperméable. L’imperméabilité de ma veste est de 5.000 Schmerber. Plus ce nombre est grand, plus le vêtement est imperméable. C’est plus clair ? 🙂

La pluie exerce en moyenne une pression de 1.000 à 2.000 Schmerber. Mais cela ne veut pas dire que vous resterez au sec avec une veste ayant un indice d’imperméabilité de 2.000 Schmerber. Ah… En effet, tout est une question de pression. Votre corps en mouvement exerce un pression sur le tissus. Votre sac à dos aussi. Le fait de courir provoque une pression d’environ 8.000 mm sur la veste. J’ai une veste de 10.000 Schmerber qui résiste quelques heures sous une pluie fine, mais passé ce délai, ou en me retrouvant sous une pluie battante, je finis trempée.

La norme Schmerber expliquée en video

J’ai personnellement choisi de partir sur une veste de 20.000 Schmerber.

La respirabilité

Le but d’une veste imperméable est de rester au sec. Il serait donc dommage de finir trempé par votre sueur alors que vous avez réussi à vous protéger des éléments extérieurs. Pour éviter ce genre d’inconvénient, nous allons maintenant nous pencher sur la respirabilité du vêtement.

La respirabilité est la capacité d’un tissu à évacuer la vapeur d’eau, et elle se mesure en grammes par mètres carrés et par 24h (g/m2/24h). On mesure ici la quantité d’eau sous forme de vapeur (en grammes) que le vêtement est capable d’évacuer en 24h par mètre carré de tissus. La valeur se note en MVTR, « Moisture Vapour Transmission Rate », en anglais, ce qui signifie « taux de transfert de vapeur d’eau ».

Là encore, plus ce nombre est grand, plus le vêtement est respirant :
MVTR 5.000 = peu respirant
MVTR 10.000 = respirant
MVTR 20.000 = très respirant
MVTR 30.000 = extrêmement respirant

Pour le sport, j’ai fait le choix de partir sur un minimum de 20.000 g/m2/24h (MVTR 20.000).

Les autres critères

Les principaux critères sont ceux que nous venons d’évoquer, à savoir l’imperméabilité et la respirabilité de la veste. Viennent ensuite d’autres considérations toutes aussi importantes à mes yeux, à savoir l’existence d’une capuche, le poids, l’encombrement, les poches et le prix.

C’est tout à fait personnel, mais pour moi, sur une veste de pluie la capuche n’est pas une option. Je ne vois pas l’intérêt de choisir un vêtement haut qui me protègerait de tout sauf de la tête. Les cheveux détrempés dégoulinants dans le cou, j’aime moyennement. Une capuche rétractable est un plus. On choisit ainsi de la sortir ou pas, en fonction du niveau d’intempéries.

Le poids de la veste a aussi son importance. Que je l’enfile ou qu’elle soit dans mon sac au cas où, je vais la porter. Plus elle sera légère, et moins je serais gênée par son poids.
Suivant la même logique, autant qu’elle prenne le moins de place possible dans le sac à dos. J’ai aussi aussi d’autre matériel à transporter, et je n’ai aucunement l’intention de faire une course avec un sac de 120 litres sur le dos.

Les rangements c’est pas mal aussi. Une poche (minimum) ça reste très pratique. Pour attraper mes barres énergétiques (faites maison et paléo, bien entendu) ou mon mouchoir, les avoir à porter de main c’est tout de suite moins compliqué que de devoir aller les chercher dans les sous-couches.

Enfin, le sujet qui fâche : le prix. Il va de soi qu’un produit technique a un coût. On n’a rien sans rien. Il y a cependant quelques bons réflexes à adopter pour éviter de payer le prix fort : acheter d’occasion, attendre les soldes, opter pour le modèle de l’année précédente, ou encore acheter sur une site discount.

Mon choix personnel

Lassée de prendre l’eau en course avec ma veste, pourtant très agréable au demeurant à d’autres occasions, et présentant tout de même de bons critères techniques (10.000 Schmerber / MVTR 10.000), j’ai récemment décidé de renouveler mon matos de pluie et j’ai opté pour la Montane Minimus Jacket.

Elle réunit beaucoup de mes critères, à savoir :
• 20.000 Schmerber
• 25.000 MVTR
• coupe-vent
• une ouverture sur toute la longueur (j’ai horreur de restée coincée dans mes fringues)
• une capuche rétractable
• une visière dans la capuche pour éviter de prendre la pluie dans les yeux
• 2 poches à la taille + 1 sur la poitrine
• ultra légère (232g)
• ultra compressible (filet de rangement fourni)

Elle existe dans plusieurs coloris, en version homme ou femme. Vendue initialement à plus de 200€, je l’ai trouvée à un prix très raisonnable sur le site SpotShoes.

Testée et approuvée le week-end dernier sous une pluie battante, elle répond parfaitement à mes attentes. Pour info, la portais le jour de mon test de la barre protéinée Kinjao (voir la vidéo en bas de page).

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La veste Montane Minimus Jacket

Certifiée en santé & bien-être, en nutrition et en nutrition sportive, je m'intéresse à l'alimentation depuis bientôt 20 ans et j'ai pratiqué de nombreux sports. Tennis, basket, karaté, fitness, course à pied... J'ai également participé aux 24 heures du Mans roller, ainsi qu'aux Championnats d'Europe et aux Championnats du Monde de Speed-Badminton. Grâce à mes compétence et à mon expérience, je coache aussi bien des personnes dans un objectif de perte de poids, que des sportifs à la recherche d'une préparation alimentaire dans leur discipline.

2 Comments on “Sport nature : choisir sa veste de pluie

  1. Bonjour , ton article est intéressant et je ne connaissais pas cette marque . Sur leur site ils donnent comme données sur la page de la membrane 20000/20000 et non 20000/25000 … A suivre … Tu en es vraiment contente ? Cette veste se plie dans sa poche ou non ?
    Merci !

    • Bonjour Bastien,
      Oui, sur le net j’ai trouvé des informations différentes, parfois 20000/20000 et d’autres fois 20000/25000. L’étiquette sur la veste que j’ai reçue mentionnait bien 20000/25000. J’en suis pour le moment très contente, je viens de la recevoir et comme il pleut pas mal… testée et approuvée, même sous une pluie battante. Elle se roule et se range dans un petit étui qui était fourni avec. Une fois rangée, ça a un encombrement d’une grosse pomme, pas plus.